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Lekoundzou devant le juge |
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Article posté par Arise1Always vu 402 fois. [ Brazzaville - Congo ] ( 22/09/2005) Etroubéka
La justice congolaise s’est saisie du différend existant entre les camarades membres de l’un des derniers partis communistes en Afrique, le parti congolais du travail. Serait-ce l’épilogue de la lutte entre les deux apparatchiks que sont MM. Noumazalaye etLekoundzou Itihi Ossetoumba
La justice congolaise s’est saisie du différend existant entre les camarades membres de l’un des derniers partis communistes en Afrique, le parti congolais du travail. Serait-ce l’épilogue de la lutte entre les deux apparatchiks que sont MM. Ambroise Noumazalaye et Justin Lekoundzou Itihi Ossetoumba ? Pour l’heure nul ne saurait l’affirmer.
Lekoundzou
En tout cas, M. Lekoundzou, devenu chef de file des « conservateurs » du PCT et numéro 3 du parti de M. Sassou, comparaissait, selon une procédure de référé, ce mardi 20 septembre devant un tribunal brazzavillois : ce dernier avait été assigné en justice par son compère Noumazalaye, ci-devant président du Sénat mais surtout secrétaire général du parti fondé par Marien Ngouabi et patron des « rénovateurs ».
Les faits reprochés à M. Lekoundzou : faire obstacle à la « refondation du PCT ». En termes clairs l’ancien ministre de la Défense est accusé de s’opposer à la dissolution du parti et à la création d’un nouveau rassemblement sur le modèle de l’UMP en France. Ce rassemblement serait conçu comme une machine sur laquelle M. Sassou, faute de résultats probants notamment sur le terrain économique et social, s’appuierait pour rendre crédible sa réélection à la présidence de la République. « Un grand parti qu'intégreront les autres partis de gauche qui le souhaiteront », avait précisé M. Noumazalaye dans une lettre qui lui avait été attribuée.
Lekoundzou
L’autre grief fait au chef de file des « conservateurs » - lesquels soupçonnent leurs adversaires de vouloir « tuer Marien Ngouabi une deuxième fois » et d’être des « opportunistes liquidationnistes » - est celui d’avoir annoncé unilatéralement la tenue d’un congrès extraordinaire au mois de décembre dans la capitale. Une tentative de « putsch », ont jugé les « rénovateurs » (1).
Noumazalaye
La requête de M. Noumazalaye vise de même la « suspension de tous les actes politiques émanant de certains membres du bureau politique du PCT (...) et l'interdiction d'agir politiquement au nom du PCT ».
Ce que Me Pierre Mabiala, défenseur de l’aile Sassou (« les rénovateurs ») a traduit en estimant que les initiatives de Lekoundzou - resté silencieux à l'audience - constituaient un « péril et un danger pour la paix et l'unité nationale » et que « ce n'est pas bon pour le pays que le PCT qui est au pouvoir soit déchiré ».
Me Ludovic Essou, avocat de la défense, a pour sa part plaidé l’incompétence du tribunal « parce qu'il ne peut pas statuer sur une affaire purement politique et non judiciaire ». Me Thomas Djolani a emboîté le pas à son confrère invitant les magistrats à « déclarer irrecevable la requête de M. Noumazalaye ». « Vous ne pouvez pas prendre des mesures aussi graves parce que ce serait violer la Constitution qui prévoit la liberté d'expression et d'opinion » a-t-il ajouté.
Des « mesures graves » et une violation de la Constitution ? Sans doute : en cas de liquidation, de création d’un « grand parti » et d’adhésion à celui-ci des députés du PCT ou des autres partis, ces élus perdraient leur mandat et des nouvelles élections partielles et anticipées devraient être organisées, aurait statué en l'occurrence la Cour suprême, consultée pour avis...
Un enjeu qui concerne donc, on le voit, l’accès à la mangeoire pour les caciques du régime en place. Et ceux-ci semblent l'avoir bien compris : grands professionnels de l’agit-prop (agitation propagande) les camarades de chaque camp se sont rendus ce mardi au tribunal accompagnés par de bruyants comités de soutien composés d’une foule de militants descendus droit de certains quartiers de la ville.
Le jugement de l’affaire a été mis en délibéré au 27 septembre…
(1) Pour leur part, les " conservateurs " du PCT alignent de nombreux griefs à l'encontre du bureau politique du parti dirigé par M. Noumazalaye. Parmi ceux-ci : " La non tenue des sessions statutaires du comité central; le travail fractionnel au niveau du Bureau politique; le trafic d’influence; le fossé entre la direction du parti et sa base doublée d’une crise de confiance avérée; la gestion autocratique et opaque des ressources humaines et financières; la création ciblée des structures d’un nouveau parti dans les instances du PCT; la création des associations hostiles au PCT sur l’étendue du territoire national, l’interdiction formelle aux structures du PCT de défiler aux côtés des autres partis et associations pendant les manifestations du 45ème anniversaire à Impfondo où était présent le secrétaire général du PCT; la mise en quarantaine du comité central; les menaces d’être relevé des fonctions administratives et politiques, les promesses de promotion à de poste de responsabilité… ».
Etroubéka
© 2005 Mwinda
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