| Index des articles > Politique > Elections présidentielles contestées en Afrique: des précéde
 |
Elections présidentielles contestées en Afrique: des précéde |
 |
|
Article posté par Arise1Always vu 322 fois. [ Lomé - Togo ] ( 27/04/2005) Afp
Les élections présidentielles en Afrique sont souvent source de contestations et de crises, même si certains pays ont connu des alternances réussies.Au TOGO, qui a déjà connu plusieurs scrutins contestés, le candidat de l'opposition, Emmanuel Akitani Bob, s'est proclamé président après l'annonce de la victoire du candidat du pouvoir, Faure Gnassingbé.
Elections présidentielles contestées en Afrique: des précédents
Les élections présidentielles en Afrique sont souvent source de contestations et de crises, même si certains pays ont connu des alternances réussies.
Au TOGO, qui a déjà connu plusieurs scrutins contestés, le candidat de l'opposition, Emmanuel Akitani Bob, s'est proclamé président après l'annonce de la victoire du candidat du pouvoir, Faure Gnassingbé. Le scrutin du 24 avril, majoritaire à un tour, était organisé à la suite du décès du général Gnassingbé Eyadéma, après 38 ans au pouvoir. En juin 1998, le général Eyadéma avait été proclamé vainqueur de la présidentielle, alors que l'opposition considérait Gilchrist Olympio comme le véritable vainqueur. La présidente de la Commission électorale avait démissionné, faisant état "d'intimidations et de menaces réelles". Le ministre de l'Intérieur, prenant en main la collecte des résultats, avait proclamé la victoire au premier tour d'Eyadéma. Des manifestations se sont succédé pour crier à "l'imposture" et réclamer la démission du général Eyadéma. En juin 2003, le président Eyadéma a été réélu après une modification de la Constitution l'autorisant à briguer un nouveau mandat. L
'opposition crie à la fraude, au bourrage d'urnes. Publicité Au NIGERIA, en 1993, le gouvernement militaire fédéral a annulé la présidentielle de juin et suspendu la Commission électorale. La décision intervenait à la suite de litiges portés devant différents tribunaux. Moshood Abiola, candidat du Parti social démocrate (progressiste) avait déjà annoncé sa victoire face au candidat de la Convention républicaine nationale (conservatrice).
Il sera emprisonné en 1994 et mourra en détention. Au NIGER, en 1996, la présidentielle a été marquée par une grande confusion. Le général Ibrahim Baré Maïnassara a été proclamé vainqueur au premier tour. Avant même la clôture du scrutin, la junte avait dissous la Commission électorale, la remplaçant par une autre considérée par l'opposition comme inféodée au pouvoir.
En COTE D'IVOIRE, en octobre 2000, le chef de la junte Robert Gueï a interrompu brutalement le processus électoral et s'est proclamé président face à l'opposant Laurent Gbagbo. Les premiers résultats de la Commission électorale (CNE) donnent l'avantage à M. Gbagbo, qui, fort d'un décompte parallèle mis en place par son parti, annonce qu'il mène largement. Le général Gueï dissout la CNE et se proclame vainqueur. Laurent Gbagbo se déclare chef de l'Etat et appelle ses militants à descendre dans la rue.
La garde présidentielle tire, faisant des dizaines de victimes, mais la gendarmerie puis l'armée se rallient. La junte est chassée par un soulèvement populaire contre le "putsch électoral" du général Gueï, qui doit prendre la fuite. Proclamé vainqueur par la CNE rétablie, Laurent Gbagbo prête serment. A MADAGASCAR, une grave crise politique de sept mois, marquée par des manifestations géantes, a paralysé le pays en 2001-2002 et abouti à l'éviction de l'ancien président Didier Ratsiraka et à la proclamation officielle de la victoire de son rival à la présidentielle, Marc Ravalomanana.
L'ancien président Ratsiraka avait contesté la victoire de M. Ravalomanana au premier tour de la présidentielle de décembre 2001 et répondu à l'autoproclamation de son rival par une confrontation qui avait dégénéré en affrontements armés sporadiques. Il est contraint en juillet 2002 à l'exil en France. Au ZIMBABWE, en mars 2002, le président Robert Mugabe a été réélu lors d'un scrutin dénoncé comme irrégulier par les observateurs internationaux et au cours duquel la violence a connu son apogée. Le pays est depuis soumis à des sanctions internationales.
En MAURITANIE, en novembre 2003, le président Maaouiya Ould Taya a été réélu au premier tour d'une présidentielle, organisée après plusieurs jours de tension sur fond de rumeurs de coup d'Etat. Son principal adversaire, Mohamed Khouna Ould Haidalla, ancien président (1980-1984), arrêté deux jours après le scrutin, a été condamné à cinq ans de prison avec sursis pour préparation de coup d'Etat. Alors que des scrutins présidentiels ont été boycottés par l'opposition ces dernières années dans certains pays africains, d'autres se sont déroulés dans le calme et ont permis une alternance politique.
© 2005 Agence France-Presse
|
|
 |
|
 |
[ Imprimer cet article ]
>> Vos commentaires [2]
|