Alliance secrète Myboto-Bongo: Les dessous de la plus grosse
[ Montclair - États-Unis ] ( 19/08/2005) Daniel Mengara
Depuis un moment, les Gabonais se posent la question de savoir ce que le BDP pense de la démission de Myboto du PDG et de la création de son parti l'UGDD. La conclusion est simple: Ce n'est pas d'un Myboto dont le Gabon a besoin en ce moment. Il n'y aucune différence entre Zacharie Myboto et Omar Bongo. Un Myboto serait pour le Gabon exactement comme le serait un Ali Bongo. .
Depuis un moment, les Gabonais se posent la question de savoir ce que le BDP pense de la démission de Zacharie Myboto du PDG et de la création de son parti l'UGDD. Cet article livre la position officielle du BDP-Gabon Nouveau vis-à-vis de la décision de Zacharie Myboto de quitter le régime auquel il a appartenu pendant près de quatre décennies. Disons-le tout de suite. Zacharie Myboto n'est pas un opposant et ne l'a jamais été.
Le statut d'opposant ne s'improvise pas. Ce n'est pas non plus un habit du dimanche que l'on mettrait pour aller se pavaner dans une église sans que l'on ait auparavant fait une véritable profession de foi reposant sur des convictions intimes et inébranlables. L'opposition aujourd'hui déclarée de Myboto constitue la dernière livraison théâtrale du régime Bongo, dernier avatar de ces fameux tours de prestidigitation auxquels le régime Bongo a habitué les Gabonais à chaque fois qu'il avait besoin de détourner l'attention du pays des vrais enjeux politiques que sont aujourd'hui la transparence électorale, la réforme de l'état et la gestion responsable des biens de la nation. Il y a donc dans la démarche de Myboto beaucoup plus que les apparences actuelles. Il s'agit bel et bien aujourd'hui de la plus grosse machination politique de l'histoire du Gabon, grosse parce que concoctée à un moment où le régime décrédibilisé d'Omar Bongo se sait au plus fragile de son règne.
A. INCOHERENCES POLITIQUES ET IDEOLOGIQUES
Attaquons-nous d'abord aux incohérences politiques et idéologiques de l'action mybotienne: Incohérence No. 1: Lors de sa déclaration de démission lue au cours d'une conférence de presse organisée le 30 avril 2005 à l'Hôtel intercontinental Okoumé Palace de Libreville, Zacharie Myboto déclarait avec fracas qu'il quittait le PDG pour "marquer ma différence avec les pratiques actuelles auxquelles je m'oppose fermement...". C'est bien beau de marquer sa différence, mais les pratiques que Myboto reproche au régime Bongo sont loin d'être actuelles. Elles datent toutes de depuis la prise illégitime du pouvoir par Omar Bongo en 1967 et l'instauration du parti unique en 1968. En fait, tous les reproches que Myboto fait au régime Bongo (atteintes aux libertés individuelles des citoyens, interdiction de parution de journaux pour des raisons infondées, emprunts contractés sans destination précise et sans aval du Parlement, atteinte à la liberté d'___expression des citoyens, tripatouillage éhonté de la Constitution et d'autres textes de loi, la corruption, le mercantilisme, l'abus de biens publics, la gabegie, les dépenses somptuaires, l'achat des consciences, etc.) datent bel et bien de l'époque de Myboto en tant que membre associé du bongoïsme. Ils ne sont pas nouveaux. Myboto y a contribué en tant que l'un des idéologues les plus influents du PDG.
Il en a également bénéficié vu que sa fortune actuelle que l'on dit énorme et ses différents postes politiques reposaient sur le socle éhonté des malversations bongoïstes qu'il fustige aujourd'hui. Il n'y a donc aucune valeur dans la déclaration d'opposition de Myboto car s'il a fallu à Myboto 23 ans pour se rendre compte que le régime qu'il a défendu bec et ongles tuait le Gabon, cela veut dire que Myboto souffre d'une cécité morale qui laisse des doutes sur sa capacité à diriger un pays comme le Gabon, encore moins à s'opposer au régime dont il est lui-même l'un des géniteurs.
Cela montre aussi qu'une présidence Myboto ne serait en rien différente d'une présidence Bongo. S'il faut à Bongo 38 ans pour se rendre compte de ses erreurs et à Myboto 38 ans (dont 23 au gouvernement) pour constater ses égarements, c'est qu'en fin de compte, ni Myboto, ni Bongo ne méritent les égards du peuple gabonais. Ce type de discours s'appelle tout simplement langue de bois. Incohérence No. 2: Zacharie Myboto dans sa déclaration de démission se livre à une maladroite gymnastique discursive qui cache mal les contradictions de son positionnement idéologique.
D'un côté, il déclare quitter le PDG pour "marquer ma différence avec les pratiques actuelles auxquelles je m'oppose fermement...", mais de l'autre, il salue le bilan du régime PDG auquel il ne semble, en fin de compte, rien reprocher. Myboto dit par exemple que: "j'ai contribué à faire asseoir le Parti à l'intérieur comme à l'extérieur du pays et à y renforcer l'exercice de la démocratie.
Pendant près de vingt ans, le PDG a insufflé au GABON une dynamique d'unité, de justice, de respect réciproque, de solidarité et de développement dans la paix avant de devenir, hélas, un lieu d'intrigues et d'ambitions de toutes sortes." L'on se demandera, au vu de cette déclaration, pour qui réellement Monsieur Myboto prend les Gabonais! Quel scandale! Quelle honte de la part de quelqu'un qui dit vouloir combattre un régime aussi criminalisé que celui de Bongo! Comment Monsieur Myboto peut-il regarder les Gabonais en face et déclarer que pendant près de vingt ans, et ceci grâce à ses contributions, le PDG aurait apporté au Gabon l'exercice de la démocratie, l'unité, la justice, le respect réciproque, la solidarité, le développement et la paix? Dans quel pays Myboto a-t-il vécu? Mathématiquement, les 20 premières années du PDG au Gabon vont de 1968 à 1988.
Le bilan de ces années catastrophiques est connu de tous au Gabon. Démocratie? Myboto oublie-t-il que le parti unique n'a rien à voir avec la démocratie, surtout avec des résultats de 99% et l'arrestation et l'assassinant d'opposants politiques? Justice? Myboto oublie-t-il l'arbitraire qui a été celui du régime Bongo depuis 38 ans?
Où est le seul exemple que l'on a au Gabon d'un Ministre ayant été démis de ses fonctions ou arrêté pour avoir détourné les derniers publics? Myboto lui-même est détenteur d'une fortune acquise par le vol, fortune qui n'a pas grand-chose à envier à celle d'Omar Bongo? Peut-il expliquer l'origine d'une telle fortune chez quelqu'un qui n'a qu'une formation d'instituteur ancien modèle?
Et pourquoi n'a-t-il jamais été mis en prison pour cette accumulation malhonnête de fortune au détriment des citoyens, en compagnie de son complice de toujours, Omar Bongo? Vu que son œuvre visant à instaurer la justice au Gabon était si important, on se demande alors ce que Myboto et Bongo font encore en liberté au Gabon? Unité? Myboto oublie-t-il que tout le règne d'Omar Bongo depuis 38 ans s'est construit sur la culture et l'exacerbation des méfiances et divisions ethniques? Solidarité? Myboto oublie-t-il qu'il fait partie de la caste privilégiée, celle-là même constituée par les 2% de Gabonais qui ont tiré leur criminelle fortune de leur complicité avec les fossoyeurs du Gabon?
Classe qui condamne aujourd'hui 60% du reste des citoyens à vivre en dessous du seuil de la pauvreté la plus ardue? Développement? Myboto oublie-t-il que c'est justement parce que son parti le PDG avait échoué dans sa capacité à développer le Gabon que le Gabon a sombré dans une crise économique sans précédent dans les années 80, précipitant ainsi le retour du multipartisme au Gabon à un moment où les misères du peuple avaient atteint des proportions qui menaçaient de mener à la chute du régime Bongo vers la fin des années 80?
Myboto, qui devint membre du bureau politique du PDG en 1970 (deux ans après sa création) ne fait-il pas parti justement des gens qui ont mis en place le PDG et l'ont construit comme parti de la malversation, des combines, des divisions, des fraudes électorales, etc.? Myboto voit-il, par conséquent, qu'il a lui-même contribué, non pas à l'édification d'un Gabon prospère, mais plutôt à son saccage et à sa destruction? Il faut donc éviter d'insulter les Gabonais. Les Gabonais ne voient nulle part ces contributions positives que Myboto attribue au PDG. S'il y a une chose qui doit être dite, c'est que les 20 premières années d'existence du PDG ont représenté, en fait, les années les plus sombres du Gabon.
Et Myboto, qui était aux premières loges, y a grandement contribué en tant que dignitaire et idéologue du régime. Incohérence No. 3: L'une des incohérences idéologiques de Zacharie Myboto se révèle avec acuité quand on regarde les circonstances mêmes de sa prise de décision de quitter le régime Bongo en avril dernier. Dans un article publié par le journal français Libération du 29 juin 2005, les mots suivants sont attribués à Zacharie Myboto: «J'ai demandé au Président de quitter le gouvernement en 1990, puis après la présidentielle de 1998, mais je n'ai pas eu gain de cause». Ah bon?
Donc, même pour quitter le PDG, Zacharie Myboto avait besoin de l'accord et de la caution morale explicites et personnels d'Omar Bongo? Et il lui aurait donc fallu près de 15 ans pour obtenir cette autorisation? Qu'aurait donc fait Myboto si Bongo avait continué à refuser? Et doit-on alors conclure que cette sortie de Myboto du PDG résulte tout simplement d'un arrangement politique entre les deux compères pour semer le trouble dans l'électorat gabonais, au profit du roi Bongo que Myboto sait ne pas pouvoir battre? Et Myboto veut faire croire aux Gabonais aujourd'hui que son départ est une affaire de conviction politique vieille de 4 mois en année électorale en plus? Quelle blague!
On sait la mémoire des Gabonais courte, mais à ce point là, ce serait grave. Myboto veut que les Gabonais oublient en 4 mois les sévices qu'il a fait subir au peuple en complicité avec Bongo pendant 38 ans? Quelle indécence! Si ces paroles de Myboto sont une indication de qui est l'homme Myboto, l'on pourrait sans risque de se tromper dire que le nouvel ancrage de Myboto dans l'opposition ne constitue aucunement une action indépendante de sa part, vu que depuis 1990, Omar Bongo lui refuse cette autorisation. Ceci se confirme par le fait que malgré sa démission du gouvernement en 2001, Myboto est malgré tout resté membre du PDG et a continué à servir comme député de ce parti jusqu'à sa démission en avril dernier.
Une démission qui n'enlève rien au fait que Myboto aura jusqu'en avril 2005 (il y a à peine 4 mois!) continué à servir les intérêts du PDG, PDG dans lequel lui-même sera resté pendant près de 38 ans en compagnie d'Omar Bongo (il devient membre du bureau politique du PDG en 1970). Et il veut, en l'espace de 4 mois, se faire passer pour l'opposant le plus opposant de Bongo? Allons donc. Monsieur Myboto, ne la faites pas aux Gabonais, cette blague! La question que d'aucuns se poseront alors est de savoir pourquoi Myboto aura attendu 4 ans depuis sa démission du gouvernement pour à la fois démissionner du PDG, créer son parti et se positionner subitement comme un opposant au régime auquel il a appartenu jusqu'en avril 2005.
Or, lors de l'interview qu'il a accordée à RFI le 15 juin 2005, Myboto confirme que lors de sa dernière rencontre avec Bongo en janvier 2005, il n'avait pas encore laissé connaître à qui que ce soit son intention de quitter le PDG. Cette décision apparaît donc non pas comme une décision mûrement réfléchie, mais bel et bien comme une décision de dernière minute prise pour les besoins du moment.
Ce moment, c'est l'élection de décembre 2005. Omar Bongo craint de ne pouvoir avoir en face de lui un opposant de poids capable de crédibiliser la fraude électorale qu'il prépare. Vu que Mamboundou n'a pas encore annoncé sa décision, et pourrait même être tenté de boycotter l'élection, Omar Bongo risquerait de se retrouver en candidat unique.
Quelle meilleure stratégie donc que de faire passer dans l'opposition son ami le plus fidèle qui, sachant très bien qu'il ne pourrait battre Bongo, lui assurerait néanmoins une "victoire" digne de ce nom, victoire que les deux compères iraient par la suite festoyer après l'élection au travers d'une alliance de gouvernement d'unité nationale dans lequel figurerait de nouveau aux premières loges le pseudo-opposant… Zacharie Myboto. Le coup Lemboumba, on connaît! Incohérence No. 4: La preuve de ce qui précède est facile à trouver. Depuis que Myboto s'est "distancé" du gouvernement en 2001, on ne l'a pas entendu critiquer un seul instant la personne d'Omar Bongo. Pire, depuis sa démission du PDG, donc du régime en avril 2005, on ne trouve nulle part d'attaque de Myboto contre le premier responsable de la débâcle gabonaise, Omar Bongo. Myboto s'est contenté jusque-là de tourner autour du pot en s'attaquant vaguement à une soi-disante mauvaise gestion du régime, aux dérives de son ancien parti et à d'autres platitudes politiques sans finalité. L'équation est pourtant simple. S'il est vrai que Myboto voit aujourd'hui avec clarté les fautes qui ont été celles de son ancien régime, pourquoi hésiterait-il à remettre en cause la légitimité politique personnelle d'Omar Bongo, par exemple? La mesure d'un vrai opposant aujourd'hui au Gabon se résume à sa capacité à remettre en cause les institutions de la république si celles-ci découlent de manipulations destructrices des libertés politiques, civiles et économiques d'une nation. Quand un soi-disant opposant gabonais hésite à dire clairement que Bongo doit partir ou à pointer directement Bongo du doigt en tant que premier responsable de cette débâcle, l'on doit douter de ses motivations. Curieusement, on ne trouve nulle part chez Myboto cette remise en cause de la légitimité d'Omar Bongo et des diverses institutions qui découlent des malversations bongoïstes perpétrées contre les Gabonais depuis 38 ans. Car si Bongo est le fruit illégitime des élections présidentielles frauduleuses organisées au Gabon depuis 38 ans, les diverses institutions du Gabon qui résultent de cette illégitimité (parlement, Cour constitutionnelle, constitution, gouvernement, code électoral, etc.) sont elles aussi le fruit de la même illégitimité, y compris Myboto lui-même. L'opposition de Myboto semble donc ainsi s'arrêter là où commence le nom d'Omar Bongo, personne que Myboto hésite apparemment à remettre en cause directement, se contentant de platitudes politiques sans attrait et se confinant à jouer à la guéguerre avec les sous-fifres du régime plutôt que de s'attaquer au premier responsable. Il suffit d'ailleurs de voir comment Myboto se défend maladroitement quand ses confrères du PDG l'accusent d'être mal placé pour critiquer le régime qu'il a lui-même contribué à créer.
Au lieu de s'en prendre à Omar Bongo, qui devrait logiquement être son adversaire aux présidentielles, il se limite à cette insipide lutte fratricide avec ses compères du PDG, montrant ainsi qu'on peut essayer de chasser le naturel, mais ce naturel finit toujours par nous rattraper. Au sein du régime, le nom Bongo est sacré. On ne peut s'y attaquer, même quand on a apparemment déclaré être opposant, car Bongo, c'est "Papa", et en Afrique on ne s'attaque pas à "Papa".
Incohérence No. 5:
Au manque d'attaques directes contre la personne d'Omar Bongo s'ajoute le manque évident d'articulation d'idées concrètes sur la transparence électorale. Myboto s'apprête de toute évidence à aller aux élections sans avoir posé le seul vrai débat qui s'impose: va-t-on laisser Omar Bongo organiser la fraude sur la base de la constitution et des arrangements constitutionnels actuels ou va-t-on imposer au régime de réformer avant l'élection?
Myboto semble de toute évidence se contenter du statut quo électoral actuel, un statut quo taillé sur la mesure d'Omar Bongo à qui le régime veut assurer une élection sans faille. Ceci ne semble nullement gêner Zacharie Myboto qui se contente de dire les choses du bout des lèvres plutôt que d'engager de vraies actions d'opposition capables de mener à la mise sur table du débat sur la transparence, même si cela doit impliquer le report des élections, afin de garantir la victoire du meilleur candidat. Cette absence de clarté capable de définir concrètement Myboto comme un opposant ne doit pas surprendre.
L'on a vu dans l'histoire politique du Gabon d'illustres transfuges tels Lemboumba, Maganga Moussavou et beaucoup d'autres qui ont fini par retrouver leur "papa" avec le même fracas que celui qui avait annoncé leur départ du régime, confirmant ainsi la tendance observée au Gabon selon laquelle il est très difficile à quelqu'un ayant volé, violé, assassiné et manigancé avec Bongo de se retrouver tout d'un coup opposé radicalement à Bongo. En fait, de vraie opposition, il n'y en a jamais eu chez les transfuges du régime. Même les Léon Mebiame, qui avaient osé en sortir, ont fini par revenir. La plupart aiment à se lancer dans l'opposition soit pour des raisons personnelles les opposant les uns aux autres, soit juste pour faire monter les enchères qui verront leur réintégration au sein du régime à des postes plus juteux. Au passage, c'est le peuple gabonais qui en souffre.
B. INCOHERENCES MORALES ET PERSONNELLES
Myboto n'a pas quitté le PDG par conviction idéologique ou politique, mais pour des raisons personnelles. Il y a une grosse différence entre quitter un parti politique pour des raisons personnelles et le quitter sur la base de conviction idéologiques s'articulant autour d'une conception de l'état et de la chose publique qui tourne, sur la base d'un élan patriotique ou nationaliste, autour des bienfaits à apporter à toute une nation. A ce titre, la démarche de Zacharie Myboto est, encore une fois, truffée d'incohérences morales et personnelles. Ces incohérences, les voici: Incohérence No. 6: Bien que Myboto ait déclaré lors sa conférence de presse et dans son livre qu'il assumait la responsabilité individuelle qui était la sienne pour la débâcle du bongoïsme au Gabon, cette assomption de responsabilité ne se résume, en fin de compte, qu'en des paroles vides de sens. Une chose est, certes, de reconnaître sa responsabilité par des paroles, une autre est de la reconnaître par des actes d'attrition concrets. Où est, par exemple, le mea culpa public de Myboto pour le mal qu'il a causé aux Gabonais en se faisant le complice des atrocités bongoïstes? Où est la liste de ses crimes personnels envers le Gabon?
Que vaut aux Gabonais la vague reconnaissance de responsabilité de Myboto quand ce même personnage continue à rouler des grosses mécaniques, à vivre dans le confort et la richesse acquis sur le dos des Gabonais? C'est bien beau de faire la remarque selon laquelle 60% des Gabonais vivent aujourd'hui sous le seuil de pauvreté. Mais vu que l'argent qui permet aujourd'hui à Myboto de vivre confortablement est justement l'argent qui aurait pu permettre de réduire la pauvreté des Gabonais, où est le geste de solidarité de Myboto vis-à-vis des Gabonais qu'il a contribué à détrousser en complicité avec Bongo au cours des 38 dernières années? N'aurait-il pas été plus décent pour Myboto de déclarer publiquement sa fortune, de s'excuser publiquement auprès des Gabonais en demandant leur pardon, et, pourquoi pas, rendre leur argent aux Gabonais en créant un fonds spécial dans lequel il rendrait volontairement 75% de ses biens aux Gabonais?
Et vu qu'il connaît tous les secrets de Bongo et des autres requins, quoi de plus sain pour un satanique reconverti que de livrer au public non seulement tous ses secrets criminels, mais aussi tous les secrets qu'il connaît d'Omar Bongo et de tous ceux qui le servent? Une liste des crimes personnels de Myboto et des crimes attribuables au reste du régime aurait beaucoup plus le potentiel d'attirer à Myboto la sympathie et le pardon des Gabonais que les platitudes actuelles du satanique bongoïste reconverti. Ceci aurait eu un effet beaucoup plus rassurant pour les Gabonais que ce faux discours d'opposant que Zacharie Myboto essaie de cultiver, alors que les faits mêmes qui entourent sa démission du régime le démentent. Ce qui est sûr c'est que l'on n'a encore vu nulle part chez Myboto cette sincère repentance qui fait les grands hommes. A ce titre, l'action de Myboto reste engluée dans la fausseté et la tromperie machiavélique. Incohérence No. 7: A cette incohérence personnelle et morale s'ajoutent des incohérences familiales et financières que l'on ne peut manquer de soulever. Zacharie Myboto est le père de Chantal Myboto, ancienne maîtresse d'Omar Bongo. Les bruits courent même que Bongo serait le père d'une fille de Chantal Myboto, faisant donc ainsi de cette rivalité Bongo-Myboto une affaire de famille. Libération le confirme dans son article du 29 juin 2005 quand il dit que "Entre Bongo et Myboto, c'est aussi une histoire de famille. La fille préférée de Myboto, Chantal, a été directrice de cabinet d'Omar Bongo jusqu'en 2000. Elle a même eu une fille avec lui, aujourd'hui âgée de 14 ans. Désormais, elle mène campagne pour son père depuis sa luxueuse villa de Neuilly, cadeau d'Omar Bongo." Ceci, évidemment, montre les limites mêmes de l'action politique de Myboto. Car si opposition il y a chez Myboto, cette opposition serait véritablement basée sur des considérations personnelles et familiales, et non des considérations de conviction politique. Myboto, selon la rumeur, se serait quelque peu brouillé avec Omar Bongo sur la base d'une affaire personnelle entourant sa fille. Le fait que Bongo l'ait plus ou moins délaissée, ce qui, dans le contexte politique gabonais voulait dire que la famille Myboto risquait de perdre de son poids politique auprès du roi incompétent, serait à l'origine de cette brouille familiale. Vu que l'influence politique des uns et des autres auprès de Bongo s'obtient généralement par le droit de cuissage, soit en épousant une de ses filles, soit en offrant qui sa fille, qui sa femme, qui son fils, qui soi-même aux lubies sexuelles dépravées du roi Bongo, le fait de reléguer Chantal Myboto au rang de produit consommé ne pouvait que mener à une brouille personnelle entre Bongo et Myboto. Mais de là à faire d'une affaire personnelle une question de conviction politique et idéologique, il y a un pas que seul Myboto et ceux qui sont comme lui peuvent franchir. C'est tout de même curieux comme les brouilles personnelles au sein du régime ont tendance à devenir synonymes d'opposition politique au Gabon! On l'a vu non seulement avec le grand Lemboumba aujourd'hui Vice Président de la République manioc, mais aussi récemment avec le fameux Hervé Opiengah emprisonné pour problèmes personnels dans ses malversations avec Ali Bongo, mais dont le nom sort parfois ici ou là comme celui d'un opposant au régime. Apparemment, au Gabon, l'on n'a tellement envie de voir enfin se profiler un vrai opposant que l'on s'accroche à n'importe quel individu qui se déclarerait opposant, oubliant que le fait d'être opposant doit partir de convictions politiques avérées de longue date, et non de fumée éphémère comme celle que veut utiliser Myboto pour aveugler les Gabonais à la veille de l'élection. Si Myboto s'était déclaré opposant dès sa sortie du gouvernement en 2001, sa démarche actuelle aurait recueilli une certaine crédibilité car elle aurait été mise à l'épreuve de la longevité et de la sincérité. Mais se déclarer opposant juste 6 mois avant l'élection présidentielle cache à peine ces opportunismes bongoïstes auxquels nous avons été habitués depuis 38 ans. Myboto n'est tout simplement pas crédible comme opposant. Il lui faut donc éviter de faire passer ses mésententes personnelles d'avec Omar Bongo pour des différences idéologiques qui n'existent nulle part au regard du cheminement politique de l'homme Myboto. Et la vraie question se posera sans doute au moment opportun: puisque Myboto est le beau-père d'Omar Bongo et le grand-père de la fille que Bongo a eue avec sa fille, jusqu'où Myboto est-il prêt à aller pour obtenir la libération du Gabon? Myboto serait-il par exemple prêt à participer à un coup d'état dont la visée serait de chasser Omar Bongo du pouvoir, et si besoin est, de l'éliminer physiquement? Myboto ferait-il une telle chose en sachant que Bongo est le géniteur de sa fille Chantal, avec laquelle Omar Bongo continue de coucher occasionnellement? Or, quand on sait le nombre d'investissements financiers communs dans lesquels sont impliqués les familles Bongo et Myboto, on a de sérieux doutes. On serait donc l'opposant de Bongo sur le plan politique, mais pas sur le plan des affaires et des finances? Sur quoi, à la fin, reposerait une opposition mybotienne engluée dans des imbroglios familiaux et financiers qui ne lui laissent aucune véritable marge de manœuvre en tant qu'opposant? Il n'y a à ce titre aucune crédibilité à une opposition telle que voudrait la mener Monsieur Myboto, englué comme il est dans la boue du bongoïsme par des alliances à la fois personnelles, familiales et financières. Incohérence No. 8: Aux incohérences familiales ci-dessus, on peut ajouter l'incohérence qui découle du manque d'altruisme politique de Zacharie Myboto. Plus haut, nous avions parlé du grave manquement qui a été celui de Myboto d'ignorer la règle cardinale qui fait le pardon des grands hommes. Pour obtenir le pardon, il faut le demander en citant clairement les fautes que l'on a commises. En plus de demander le pardon, il faut savoir être altruiste car c'est à cela aussi que l'on mesure la capacité d'un individu à être solidaire, surtout dans un contexte qui exige des uns et des autres des élans de patriotisme. Pour que Myboto soit perçu comme un vrai opposant, il avait beaucoup mieux à faire qu'à créer son propre parti politique et à s'en déclarer Président pour aller solliciter les suffrages des Gabonais en tant que candidat. Ce que Myboto aurait dû faire, pour être crédible, aurait dû être soit de rejoindre un groupe politique déjà établi dans l'opposition comme l'UPG de Mamboundou, soit de leur proposer une alliance commune pour en finir avec le régime Bongo. De par cette alliance, Myboto accepterait, par amour de son pays, de se mettre à l'écart en ne présentant pas sa candidature. Ce retrait altruiste et désintéressé est important car Myboto, s'il est humain, doit être capable de reconnaître qu'il a déjà été trop longtemps partie intégrante d'un régime politique vieux de 38 ans dans lequel lui-même aura été un acteur politique de premier plan, d'abord en tant que membre du bureau politique, puis ensuite en tant que Ministre et parlementaire pendant des décennies.
L'engagement et la carrière politiques de Myboto sont à ce titre aussi vieux que le régime Bongo lui-même. Ceci veut dire que Myboto, dès le départ, souffre déjà du même manque de crédibilité qui accable Omar Bongo, manque de crédibilité que lui-même confirme sur RFI en parlant de la nécessité de ne pas rester trop longtemps au pouvoir.
Si cette assertion est vraie, Myboto doit également se l'appliquer à lui-même car être au pouvoir trop longtemps n'est pas une tare qui s'applique uniquement au poste de président de la république; cette tare s'applique à tout poste politique dans lequel on s'éterniserait. Rester trop longtemps au pouvoir veut dire, dans le cas du Gabon, incompétence et manque d'idées concrètes et de convictions nouvelles capables de transformer et moderniser le Gabon, quelque soit le poste auquel on aura servi. Myboto doit donc, honnêtement, reconnaître qu'il n'a rien de nouveau à offrir aux Gabonais, s'étant trop investi comme il l'a fait dans l'édification du bongoïsme criminel. A ce titre, sa meilleure contribution, en tant qu'opposant, aurait été de rejoindre des opposants plus crédibles qui n'ont jamais touché au pouvoir et qui sont restés loin du régime Bongo.
A ces opposants, il aurait offert non seulement un soutien public, mais aussi tout l'argent qu'il a accumulé au cours des années pour leur permettre de financer une campagne inédite qui aurait facilement mené à la fin du régime Bongo. On voit, hélas, que Myboto est resté bongoïste jusqu'au bout. Il se voit déjà président juste parce qu'il se sera faussement déclaré opposant de six mois à l'occasion des élections présidentielles. En fait, il n'ose pas s'imaginer autrement que dans les cercles du pouvoir et dans le siège important d'un président de la république alors qu'il sait que Mamboundou a nettement plus de chance d'être élu que lui.
Et comme il sait très bien qu'à cause de son manque de crédibilité, aucun Gabonais ne le porterait au pouvoir, son action politique doit tout simplement être vue comme une de ces gesticulations politiques auxquelles le régime Bongo a habitué les Gabonais depuis 1990. Le régime Bongo sait que pour brouiller les pistes et donner un semblant de crédibilité au processus de fraude, il est parfois bon de se fabriquer de faux opposants. Myboto est malheureusement de ceux-là. Un opposant qui attend que Bongo lui donne la permission de sortir du gouvernement, du parti et du régime est un opposant sans personnalité et ne peut donc convaincre les Gabonais quant à sa capacité à vaincre son adversaire. Comme on peut donc le voir, il y a trop d'incohérences dans la démarche de Zacharie Myboto pour qu'il soit crédible comme opposant.
C'est malheureux que l'on veuille ainsi abuser de la naïveté des Gabonais. Des gens comme Myboto croient les Gabonais si désireux de changement qu'ils seraient prêts à accorder crédit au moindre marchand de tapis qui s'annonce, même quand le fond du discours de machinateurs invétérés comme Zacharie Myboto sonne faux comme une guitare mal accordée. La conclusion est donc simple: Ce n'est pas d'un Zacharie Myboto dont le Gabon a besoin en ce moment. Il n'y aucune différence entre Zacharie Myboto et Omar Bongo. Un Zacharie Myboto serait pour le Gabon exactement comme le serait un Ali Bongo. Il sauvegarderait tout simplement les intérêts de l'alliance bongoïste en place, prolongeant ainsi l'agonie des Gabonais pour les 100 ans qui viennent.
Ni Bongo, ni Myboto ne méritent le moindre respect de la part des Gabonais. Et comme le plan machiavélique concocté par Myboto et Omar Bongo consiste tout simplement à faire élire Omar Bongo de manière à mieux se partager le pouvoir en janvier 2006, la machination Bongo-Myboto doit être comprise comme un plan de prise en otage du Gabon pendant les 50 ans qui viennent car tout ce que cela prépare, c'est la continuité du régime Bongo.
C. QUELLE CREDIBILITE, DONC, POUR ZACHARIE MYBOTO?
D'aucuns diront sans doute que le BDP-Gabon Nouveau fait un mauvais procès d'intention à Zacharie Myboto.
Que Myboto, comme tout Gabonais a le droit de faire valoir ses convictions politiques là où cela lui plaît, que cela soit dans l'opposition ou au sein du régime Bongo. Certains ajouteront même qu'il existe des moments de culpabilité où la conscience d'un homme, au dernier moment, peut le ronger et lui faire changer de camp. Ils citeraient en exemple le cas de Kérékou au Bénin qui, après avoir été reconverti en frère en Christ par la grâce divine, devint l'un des présidents les plus démocrates d'Afrique, montrant ainsi qu'il n'est jamais trop tard pour changer.
Et patati patata… Soit! Admettons un seul instant que Myboto ait été, dans l'enfer personnel qui tourmentait sa diabolique conscience, frappé par la grâce divine et soit devenu ce sincère reconverti recherchant le bien du Gabon et de son peuple. Supposons également un seul instant que le BDP se trompe dans son analyse de l'homme Myboto et des machinations secrètes entre Myboto et Bongo. Que doit faire Myboto pour mériter la confiance des Gabonais? Myboto, chers amis, a plus que de simples paroles à offrir aux Gabonais s'il veut les rassurer sur sa crédibilité en tant qu'opposant. Il doit passer le test de confiance ultime du peuple, qui consiste en deux ou trois choses simples à faire:
- Se retirer de toute ambition présidentielle: son historique de près de 38 ans au sein du PDG comme complice de toutes les malversations bongoïstes lui enlève toute crédibilité et ne peut donc qu'avantager le candidat Bongo vu que l'on voit mal Myboto se retrouver devant Mamboundou, Mengara ou Bongo lors d'une élection transparente et crédible au Gabon. C'est dire que Myboto n'a aucune chance de gagner quoique ce soit et que sa candidature serait tout simplement une candidature distraction visant à diluer l'électorat de manière à favoriser le candidat … Bongo.
- S'allier dans un front commun avec le BDP, l'UPG ou les deux, de manière à favoriser l'élection d'un vrai opposant ne s'étant jamais compromis dans la criminalité bongoïste. Seul un nouveau visage sera capable de rendre la crédibilité à une élection comme celle qui se prépare et si Myboto, pour se faire pardonner des Gabonais, déverse sa fortune malhonnêtement gagnée sur le dos des Gabonais dans les caisses de la colaition pour le candidat que la coalition aura décidé de soutenir, il rendra un meilleur service à la nation. Ceci montrera qu'il est non seulement capable de désintéressement et d'altruisme, mais qu'il est aussi prêt à utiliser sa fortune gagnée malhonnêtement à la libération du Gabon.
Les Gabonais n'oublieront pas cela. Vu que Myboto ne sera jamais président au Gabon, il vaudrait mieux pour lui devenir ministre ou chef du parlement dans un gouvernement réformé et dirigé par l'opposition que dans un système pourri comme celui de Bongo qui risque à tout moment de sauter par un coup d'état, car rien ne dit que l'élection de décembre 2005 se passera sans violence ni coup d'état. 2005 est l'année de tous les dangers au Gabon. - Demander pardon aux Gabonais en offrant au public l'étendue des fortunes accumulées non seulement par lui-même mais par tous les autres membres du régime. Myboto connaît certainement tous les secrets du régime Bongo et il aurait beaucoup plus à gagner en crédibilité auprès des Gabonais à révéler tout sans dissimuler ses propres fautes. Les Gabonais sauront lui pardonner.
Car c'est véritablement trop facile de balancer ici ou là des mots ou des livres qui disent "J'Assume". Mais entre le mot "j'assume" et la vraie reconnaissance de ses fautes, il y a un gouffre que Myboto n'a pas encore franchi. Dans ce sens, le "j'assume" de Myboto est vide de sens et de substance tant que Myboto n'aura pas dit exactement ce qu'il assume. Une chose est de livrer aux Gabonais les vagues remarques que n'importe quel opposant au régime Bongo est capable de faire, une autre est de montrer aux Gabonais que l'on sait exactement toutes les manigances du régime et qu'on est prêt à s'en défaire.
Or, une telle démarche doit commencer par Myboto lui-même, qui doit commencer à dire aux Gabonais à combien s'élève sa fortune malhonnêtement accumulée sur leurs dos, combien de Gabonais il a contribué à faire assassiner pour protéger le régime Bongo et sa fortune personnelle, combien d'argent Bongo a volé, qui fait quoi et qui est qui au sein du régime Bongo, et expliquer aux Gabonais pourquoi il demande leur pardon. De tout ceci, Myboto n'a encore rien fait.
Il s'est contenté de déclarations vagues, d'assumer des choses non avouées et de rouler des grosses mécaniques sans remords aucun. Les Gabonais ne sont plus dupes et ils comprennent que le jeu de Myboto n'a aucune clarté. Ce manque de clarté est trop évident pour échapper aux yeux attentifs de ceux qui savent observer. En somme donc, Myboto n'est pas clair. Il est encore moins convainquant quand il veut faire croire aux Gabonais qu'il assume des choses qu'il n'a pas encore avouées.
Le "J'assume" de Myboto est donc comme ce pêcheur qui irait chez le prêtre pour une confession, mais qui refuserait de citer chacun des crimes ou pêchés pour lesquels il recherche le pardon et la bénédiction de Dieu. Ceci revient à dire que Myboto n'a rien assumé du tout et s'amuse à vouloir détourner les Gabonais du vrai changement politique que le pays souhaite.
- Demander de manière publique et sans ambiguïté, comme le fait le BDP, le départ immédiat et inconditionnel d'Omar Bongo, tout en remettant en cause la légitimité des institutions nées du bongoïsme depuis 38 ans, y compris la légitimité d'Omar Bongo lui-même, premier responsable de la gabegie et autres tares de gestion de l'état que Myboto condamne actuellement du bout des lèvres, signe d'un manque évident de convictions anti-Bongo. C'est là la vraie mesure de l'opposant Myboto s'il se veut crédible. Car on voit mal comment le candidat Myboto sera capable de mener une campagne électorale sans toucher directement à la personne d'Omar Bongo et sans remettre en cause la légitimité de ce que lui-même, Myboto, a contribué à construire. On ne peut pas à la fois condamner le régime Bongo et faire croire aux Gabonais que les vingt premières années du PDG au pouvoir furent bonnes pour le Gabon.
C'est là une vision inadmissible et criminelle quand on sait le calvaire du peuple gabonais au cours des 38 dernières années de bongoïsme incompétent et assassin. Cela montrerait aussi que c'est du bout des lèvres que Myboto "assume" vu qu'il ne reproche en fait rien au régime. Si Myboto veut prouver aux Gabonais qu'il a définitivement tourné la page de la gabegie, qu'il suive ces petites recommandations du BDP.
A la limite, le BDP serait prêt à recevoir Myboto aux Etats-Unis si ce dernier est prêt à s'allier au BDP et tous les autres partis qui composent aujourd'hui la vraie opposition gabonaise sur la base de la plateforme du Bongo Doit partir, qui est une plateforme claire et nette qui reconnaît qu'Omar Bongo est à l'origine des maux du Gabon et que pour que des solutions soient trouvées à ces maux, Bongo Doit Partir, et avec lui tous ceux qui sont complices du pillage de notre pays. Sans ce type de démarches, le reste n'est qu'enfantillages et gesticulations visant, encore une fois, à abuser de la confiance des Gabonais. Les Gabonais devront tout simplement faire preuve de clairvoyance en se posant les questions qu'il faut et en rejetant les alliances sataniques qui se font sur leur dos.
En fin de compte, pour le BDP, Bongo et Myboto travaillent de concert dans le sens de la continuité du bongoïsme au Gabon. S'il y a, donc, à un moment où se prépare le renouvellement de la prise en otage du pays par les intérêts mafieux qui s'activent au sein de ce régime, une place à accorder au couple machiavélique Bongo-Myboto, cette place se trouve certainement dans les poubelles de l'histoire du Gabon.
Dr. Daniel Mengara Coordonnateur, BDP-Gabon Nouveau
© 2005 BDP-Gabon
Article écrit par Arise1Always le Dimanche 21 août 2005 à 21h45