Une Française violée devant son mari

[ Douala - Cameroun ] ( 14/04/2005) Alex Gustave AZEBAZE

La communauté française de Douala est en émoi à la suite de l’agression suivie du viol d’une quinquagénaire, enseignante à l’école Dominique Savio de Douala. Dans la nuit du 8 au 9 avril dernier, un vieux couple français résidant au Cameroun depuis une vingtaine d’années a subi une agression à leur domicile au quartier Bonapriso de Douala.

Selon les sources proches du Consulat général de France à Douala, qui en a informé les autorités camerounaises et l’Ambassade de France à Yaoundé, le couple a reçu en pleine nuit la curieuse visite de deux loubards. Pas du tout masqués, les agresseurs du couple, à peine entrés dans la résidence, ont sommé les deux occupants de ne faire aucun geste. Ce dont ils se sont bien abstenus. Mais à la surprise des résidents, ils n’ont demandé aucun bien, ni bijou, ni même argent comme il se passe habituellement dans les agressions ordinaires de malfrats.

Simplement, ces visiteurs spéciaux ont ligoté le chef de famille puis soumis son épouse, sous ses yeux impuissants, à l’épreuve de copulation publique. Mme G. qui, selon des sources policières, est exactement âgée de 47 ans, a été contrainte par ses agresseurs à se livrer à une partie de sexe non consentante. Autrement dit, la dame, qui est enseignante à l’école primaire Dominique Savio, a été violée.
Leur forfait accompli, les agresseurs sont repartis en conjurant leurs victimes de ne rien entreprendre. Choqué par cette épreuve, le couple a rassemblé tout ce qui lui restait de force et de courage pour joindre des amis pour les informer de leur infortune. Ces derniers ont à leur tour saisi les représentants de la communauté française de Douala. Décision aurait alors immédiatement été prise de conduire le couple à l’hôpital général de Douala pour des examens sérologiques. Certains spécialistes contactés ont proposé de mettre la dame sous tri-thérapie pour une durée d’un mois, en attendant les résultats des examens demandés. C’est que ces derniers, par précaution, veulent prévenir une éventuelle (et possible) infection au Vih. Le Messager n’est pas en mesure de dire si le couple a accepté cette mesure automatique de précaution. Mais selon une source proche de l’enquête ouverte à la police judiciaire de Douala, les victimes de telles agressions sexuelles, acceptent généralement d’être mis sous tri-thérapie.

Paris exige les résultats
Hier quand, nous allions sous presse, des sources policières faisaient état de l’interpellation d’un membre présumé du gang des agresseurs du couple français. Alors que les autorités diplomatiques et consulaires françaises exigeraient des autorités camerounaises une enquête sérieuse et rapide, rien ne filtrait encore sur les mobiles réels de cette agression, malgré l’audition du suspect interpellé. Mais la police privilégierait la thèse d’un crime crapuleux. Selon en effet une déposition de la victime rapportée par une source proche de l’enquête, “ces agresseurs étaient très propres pour être de simples bandits”. Traduction, selon la police, cette agression participerait d’une opération punitive à l’encontre du couple ou de l’un de ses membres.
Des proches du couple font en effet état de ce que Monsieur G., le chef de cette famille, aurait eu, dans un proche passé, des démêlées avec ses employeurs (ou partenaires) chinois, opérant dans l’exploitation forestière. De tradition, les batailles dans ce secteur d’activité tout aussi juteux qu’opaque, empruntent souvent aux méthodes de la pègre. Et si des adversaires du couple avaient commandité cette agression ? La police n’est en tout cas pas très loin de cette piste. Tout comme elle n’exclut pas un règlement de comptes interne à la communauté d’origine du couple G.

© 2005 Le Messager


Article écrit par Arise1Always le Samedi 16 avril 2005 à 22h08

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